Marketplace : vers une internationalisation à grande échelle ?

E-commerce

Amazon aux Etats-Unis, Cdiscount en France et même plate-formes de mode reconnues… Les marketplaces sont en plein développement de leur offre internationale, n’hésitant plus à placer les boutiques de marchands chinois, taïwanais ou de pays émergents avant leurs gestionnaires de flux nationaux. Si cette logique de réduction des prix pourrait ne pas déplaire aux consommateurs, le marché du e-commerce français pourrait s’en trouver rapidement chamboulé.  

 

Un nombre croissant de vendeurs étrangers

Les sites e-commerce spécialisés n’ont qu’à bien se tenir. Depuis plusieurs mois, le nombre de vendeurs étrangers dans les marketplaces explose et les références produits avec. Car Amazon, Cdiscount et les autres plate-formes multi-marques l’ont bien senti : une nouvelle demande émerge. Elle concerne des produits à bas prix, parfois envoyés directement de l’usine au client final, dans des délais généralement plus longs que les standards du e-commerce. 

Dans le même temps, les géants américains et français craignent la montée en puissance de nouveaux acteurs asiatiques (Aliexpress, spécialiste de la vente en gros aux particuliers, mais aussi LightInTheBox ou l’application Wish) dont une partie de l’offre repose sur ces produits peu onéreux. Les réponses des mastodontes n’ont pas tardé à arriver. Sur Amazon, certaines catégories de produit remontent en tête des résultats de recherche des boutiques chinoises, tandis que Cdiscount envoie aux quatre coins du monde des recruteurs pour dénicher de nouveaux vendeurs. Dans les deux cas, l’idée est de faire baisser les prix sur les plate-formes tout en proposant de nouvelles références aux clients finaux.

 

Une adaptation rapide mais compliquée

Pour autant, l’adaptation ne se fait pas toujours dans la simplicité. A la gestion des références (flux de produits) et des ordres de commande passés à l’étranger s’ajoutent les problématiques de retours, de transfert d’argent, de taux de change et de traduction, entre autres. Autant de questions auxquelles l’enseigne française Cdiscount a choisi de répondre de manière globale, en s’assurant les services d’entreprises expertes qui pourront prendre en charge l’intégration de ces nouveaux acteurs sur le marché français. 

Côté Amazon, c’est la prise en charge de la gestion du stock qui est avancée comme argument pour séduire les entreprises chinoises : son service FBA (Fulfillment by Amazon) lui permet de fournir des services de fret maritime afin d’importer plus facilement depuis l’Asie, tout en permettant aux boutiques de l’Empire du Milieu d’être plus visibles. Un moyen facile, pour Amazon, d’ajouter de nombreuses références à son catalogue déjà bien fourni. Quitte à accélérer les choses par des procédés moins honnêtes tels que la modification de son algorithme de recherche, qui fait apparaître en tête de ses recherches des vendeurs n’ayant que très peu d’avis et de références, malgré la faible pertinence de ce classement.

 

Upela souhaite accompagner la croissance des vendeurs

La stratégie des vendeurs et boutiques françaises devra donc s’adapter à l’arrivée de ces nouveaux acteurs, toujours plus nombreux. Comme l’expliquait Philippe Boulay, “penser mondial en devenant flexible” est la seule solution pour les e-commerçants de l’Hexagone, qui possèdent de très bons arguments pour concurrencer leurs rivaux européens. C’est dans cette optique que Upela a lancé sa gamme de connecteurs e-commerce pensés pour les marketplaces mais aussi les sites utilisant WooCommerce ou Prestashop. Un bon moyen de se positionner en première ligne sur des indicateurs clients très importants tels que la fiabilité du transport ou les délais de livraison.

 

Sources : Le Journal du Nethttp://www.journaldunet.com/ebusiness/commerce/1162703-cdiscount-drague-les-vendeurs-etrangers/

http://www.journaldunet.com/ebusiness/commerce/1174594-les-vendeurs-chinois-deferlent-dans-les-cartons-d-amazon/